National audience ; This paper analyzes the evolution of foreign direct investment [FDI] inflows for the Common Market for Eastern and Southern Africa [COMESA]. We focus especially on the impact of its creation in 1994 on FDI performances for each member of the organization. On the whole, the results are twofold. Firstly, the COMESA, as a group, has attracted more FDI inflows over the last decade. However the global performance remains largely unsatisfactory in comparison with the other regional trade agreements of the developing world. This situation is not surprising to the extent that many barriers to international investment are still present in Eastern and Southern Africa (macroeconomic and political instabilities, unsuitable economic policies, bad infrastructures, unreliable legal systems…). Secondly, the geographical distribution of FDI is strongly heterogeneous within the COMESA. The winners are clearly the countries which have enormous natural resources, such as oil exporting economies.
L'objectif de cet article est de comparer les performances macroéconomiques de développement d'un ensemble de 80 petits territoires insulaires à l'aune de leur statut politique et du degré de souveraineté atteint. Nous construisons quatre profils institutionnels (intégration complète, autonomie, souveraineté limitée et souveraineté totale) à partir d'un indice composite modifié de souveraineté proposé par Alberti et Goujon (2020). Ensuite, nous réalisons des tests de comparaison de moyenne sur 26 critères. Au final, nous trouvons que les dépendances insulaires autonomes sont plus économiquement développées, socialement avancées et matures sur le plan démographique que les autres groupes institutionnels. Classification JEL : O11, O57, P51
Cet article analyse la relation empirique entre les importations réelles de marchandises par tête et le PIB réel par tête pour un ensemble de 52 îles affiliées et souveraines sur la période 1970-2019. L'objectif est de vérifier si les importations réelles de marchandises par tête peuvent être considérées comme un bon prédicteur des conditions de vie matérielles des populations insulaires. Pour ce faire, nous testons la possibilité d'une double causalité entre ces deux variables en effectuant d'un côté, des tests de causalité au sens de Granger à la Toda-Yamamoto [1995], dans le cadre d'une modélisation VAR en panel, et de l'autre, l'approche du « Pooled Mean Group estimator » de Pesaran et al. [1999], basée sur la modélisation ARDL en panel. Pour les petites îles souveraines, la causalité bidirectionnelle se vérifie dans le court et le long terme. Pour les petites îles affiliées, la bidirectionnalité n'existe qu'à court terme, l'hypothèse des importations tirées par la croissance étant malgré tout validée à long terme. En définitive, ce travail permet de montrer qu'un haut niveau d'importations par tête est un facteur de bien-être matériel élevé dans le cadre des petites économies insulaires. Codes JEL : C33, F43, 011
Une nouvelle dimension du commerce international est apparue depuis ces dernières décennies avec l'essor du commerce Sud-Sud mené par la Chine. L'intérêt grandissant et réciproque entre la Chine et l'Afrique est l'une des principales caractéristiques de ce phénomène dans l'économie mondiale. Ce papier cherche donc à explorer les déterminants du commerce bilatéral entre l'Afrique sub-saharienne (ASS) et la Chine tout en portant une attention particulière au rôle des institutions africaines. Pour ce faire, nous appliquons un modèle de gravité structurel fondé théoriquement et robuste à partir d'un échantillon monde couvrant la période 1996-2012. Nous avons construit des variables d'interaction afin d'étudier comment le commerce sino-africain est influencé par la dimension institutionnelle des pays africains qui est mesurée à la fois par le type de régime politique et la qualité de la gouvernance. Les principaux résultats indiquent qu'un régime démocratique en ASS encourage la hausse des flux commerciaux bilatéraux entre l'ASS et la Chine tandis que l'amélioration du contrôle de la corruption en ASS tend à les détériorer. De manière générale, la qualité institutionnelle en ASS (sauf pour le contrôle de la corruption) est un facteur important dans l'explication du développement des exportations de la Chine vers l'ASS, contrairement aux exportations africaines vers la Chine.
Cet article se propose de vérifier si les petits États insulaires en développement souffrent d'une plus forte vulnérabilité comme le suggèrent leurs spécificités en comparaison des autres économies en développement. Pour cela, nous nous appuyons sur les sous-indicateurs retenus par le Comité des politiques de développement des Nations unies pour le calcul de l'indice de vulnérabilité économique ( ive ). Toutefois, nous abandonnons la méthode traditionnelle des poids ad hoc qui permet d'agréger ces indicateurs et d'obtenir l' ive pour un système de pondération déterminé de manière endogène. Nous appliquons l'approche multicritère récemment proposée par Hatefi et Torabi [2010] et dérivée de la méthode d'enveloppement de données connue sous l'acronyme dea (Data Envelopment Analysis). Les nouvelles valeurs de l' ive pour 2009 sur l'ensemble des pays en développement nous incitent à nuancer la conclusion qui semblait consensuelle dans la littérature. En effet, bien que les petites économies insulaires en développement soient clairement exposées au problème de vulnérabilité économique, son ampleur apparaît significativement moindre avec notre nouvel indice.
National audience ; Cet article se propose de vérifier si les petites économies insulaires en développement souffrent d'une plus forte vulnérabilité, comme le suggèrent leurs spécificités, en comparaison des autres économies en développement. Pour cela, nous nous appuyons sur l'Indice de Vulnérabilité Economique (IVE) développé par le Comité des Politiques de Développement des Nations Unies, en y apportant deux modifications importantes. D'une part, la vulnérabilité liée à la dépendance touristique est introduite à travers l'intégration de deux variables, une variable de choc touristique et une autre d'exposition à ce choc. D'autre part, nous substituons à la méthode traditionnelle des poids ad hoc permettant d'agréger les composantes de l'IVE un système de pondération déterminé de manière endogène. Pour cela, nous appliquons l'approche multicritères à poids spécifiques dérivée de la méthode d'enveloppement de données DEA. Les nouvelles valeurs de l'IVE obtenues ainsi pour 2011 sur un ensemble de pays en développement nous incitent à nuancer la conclusion largement établie dans la littérature. Si l'ajout des variables touristiques impacte de manière négative les résultats obtenus par les petites économies insulaires, l'ampleur de leur vulnérabilité structurelle apparaît moindre avec l'introduction du système de poids endogènes.
ABSTRACTIn this paper we re‐examine the purchasing power parity (PPP) in Australia for the period February 1970 to April 2005 using an alternative method relative to the previous studies. We underlined large shocks due to depreciations that affected the Australian exchange rate, using outlier methodology. Once we adjusted the data of these outliers that had large, but either temporary or permanent effects on the series, our results show that there is no tendency for PPP in Australia to hold in the long run during this period.
International audience ; Jusqu'à une période récente, il existait peu d'indicateurs multidimensionnels permettant de caractériser les économies des départements et collectivités de l'Outremer français et de les comparer avec d'autres territoires, qu'il s'agisse de régions françaises ou d'autres petites économies insulaires. Cet article se propose de mieux appréhender leur réalité multidimensionnelle à travers le calcul de deux indicateurs composites pour les départements et collectivités d'Outre-mer (DCOM) et les autres économies insulaires : l'indicateur de vulnérabilité économique (IVE) et l'indicateur de vulnérabilité physique au changement climatique (IVPCC). L'IVE se présente comme un indice synthétique de l'importance des chocs liés aux phénomènes naturels, d'une part, et inhérents à l'environnement économique externe, d'autre part, et de l'exposition à ces chocs. Il ne dépend pas de la politique menée, ni de la capacité de résilience du pays ou de la région. De la même manière, les composantes de l'IVPCC saisissent deux types de risques liés au changement climatique (chocs permanents, progressifs et irréversibles, et chocs correspondant à une intensification des chocs récurrents) et permettent d'évaluer l'amplitude probable des chocs ainsi que le degré d'exposition à ces chocs. Situées dans le troisième quartile du classement des territoires selon l'IVE, les petites économies insulaires, dont les économies ultramarines françaises sont, de manière structurelle, significativement plus vulnérables que la moyenne des autres économies de la planète. Les deux indicateurs mettent en évidence une hétérogénéité des situations entre les DCOM, d'une part, et entre les DCOM et les îles environnantes, d'autre part. Dans ce contexte, les DCOM font partie des économies les moins vulnérables. La Guadeloupe, la Martinique et La Réunion présentent une vulnérabilité économique relativement plus faible, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie, une vulnérabilité modérée, la Guyane étant le territoire ultramarin où l'indicateur de vulnérabilité économique est le plus élevé. L'agrégation des composantes de l'IVPCC indique que les deux régions antillaises sont plusvulnérables au changement climatique (particulièrement en Guadeloupe et à Saint-Martin), suivies de la Guyane puis de la Polynésie française. Une analyse des composantes désagrégées permet de mettre en évidence les fragilités de chaque territoire – des spécificités que les politiques d'adaptation au changement climatique doivent notamment prendre en considération.
International audience ; Jusqu'à une période récente, il existait peu d'indicateurs multidimensionnels permettant de caractériser les économies des départements et collectivités de l'Outremer français et de les comparer avec d'autres territoires, qu'il s'agisse de régions françaises ou d'autres petites économies insulaires. Cet article se propose de mieux appréhender leur réalité multidimensionnelle à travers le calcul de deux indicateurs composites pour les départements et collectivités d'Outre-mer (DCOM) et les autres économies insulaires : l'indicateur de vulnérabilité économique (IVE) et l'indicateur de vulnérabilité physique au changement climatique (IVPCC). L'IVE se présente comme un indice synthétique de l'importance des chocs liés aux phénomènes naturels, d'une part, et inhérents à l'environnement économique externe, d'autre part, et de l'exposition à ces chocs. Il ne dépend pas de la politique menée, ni de la capacité de résilience du pays ou de la région. De la même manière, les composantes de l'IVPCC saisissent deux types de risques liés au changement climatique (chocs permanents, progressifs et irréversibles, et chocs correspondant à une intensification des chocs récurrents) et permettent d'évaluer l'amplitude probable des chocs ainsi que le degré d'exposition à ces chocs. Situées dans le troisième quartile du classement des territoires selon l'IVE, les petites économies insulaires, dont les économies ultramarines françaises sont, de manière structurelle, significativement plus vulnérables que la moyenne des autres économies de la planète. Les deux indicateurs mettent en évidence une hétérogénéité des situations entre les DCOM, d'une part, et entre les DCOM et les îles environnantes, d'autre part. Dans ce contexte, les DCOM font partie des économies les moins vulnérables. La Guadeloupe, la Martinique et La Réunion présentent une vulnérabilité économique relativement plus faible, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie, une vulnérabilité modérée, la Guyane étant le territoire ultramarin où ...
International audience ; Jusqu'à une période récente, il existait peu d'indicateurs multidimensionnels permettant de caractériser les économies des départements et collectivités de l'Outremer français et de les comparer avec d'autres territoires, qu'il s'agisse de régions françaises ou d'autres petites économies insulaires. Cet article se propose de mieux appréhender leur réalité multidimensionnelle à travers le calcul de deux indicateurs composites pour les départements et collectivités d'Outre-mer (DCOM) et les autres économies insulaires : l'indicateur de vulnérabilité économique (IVE) et l'indicateur de vulnérabilité physique au changement climatique (IVPCC). L'IVE se présente comme un indice synthétique de l'importance des chocs liés aux phénomènes naturels, d'une part, et inhérents à l'environnement économique externe, d'autre part, et de l'exposition à ces chocs. Il ne dépend pas de la politique menée, ni de la capacité de résilience du pays ou de la région. De la même manière, les composantes de l'IVPCC saisissent deux types de risques liés au changement climatique (chocs permanents, progressifs et irréversibles, et chocs correspondant à une intensification des chocs récurrents) et permettent d'évaluer l'amplitude probable des chocs ainsi que le degré d'exposition à ces chocs. Situées dans le troisième quartile du classement des territoires selon l'IVE, les petites économies insulaires, dont les économies ultramarines françaises sont, de manière structurelle, significativement plus vulnérables que la moyenne des autres économies de la planète. Les deux indicateurs mettent en évidence une hétérogénéité des situations entre les DCOM, d'une part, et entre les DCOM et les îles environnantes, d'autre part. Dans ce contexte, les DCOM font partie des économies les moins vulnérables. La Guadeloupe, la Martinique et La Réunion présentent une vulnérabilité économique relativement plus faible, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie, une vulnérabilité modérée, la Guyane étant le territoire ultramarin où l'indicateur de vulnérabilité économique est le plus élevé. L'agrégation des composantes de l'IVPCC indique que les deux régions antillaises sont plusvulnérables au changement climatique (particulièrement en Guadeloupe et à Saint-Martin), suivies de la Guyane puis de la Polynésie française. Une analyse des composantes désagrégées permet de mettre en évidence les fragilités de chaque territoire – des spécificités que les politiques d'adaptation au changement climatique doivent notamment prendre en considération.